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Mark Zuckerberg officialise la fusion du WhatsApp, Messenger et Instagram Direct

Dans un article du New-York Post daté du 25 janvier, le CEO de Facebook (et par extension d’Instagram et de WhatsApp) vient de faire une annonce qui fait grand bruit : il planifie de fusionner les applications WhatsApp, Messenger et Instagram Direct en une seule application universelle.

Centraliser pour mieux régner

Le but de cette manœuvre, pour le moins étrange, n’a absolument rien de surprenant : En centralisant les applications de messagerie, Mark Zuckerberg veut en faire un mastodonte de la messagerie instantanée. Problème, les applications ont des origines complètement différentes :

  • Facebook Messenger est lancée en mars 2014, pas de surprise, il s’agit d’une version décentralisée du système de messagerie instantanée de Facebook. Cette application est considérée comme un geste de survie sur le long terme. Si, un jour, Facebook tendait à disparaitre, ses multiples plateformes décentralisées auraient une chance de survie. Mais là n’est pas la question.
     
  • Instagram Direct, lui, est passé sous le drapeau bleu en 2012 pour la somme d’un milliard de dollars, faisant d’ailleurs craindre à l’époque l’explosion d’une bulle spéculative internet. Direct étant la messagerie interne de l’application.
     
  • WhatsApp, ancienne propriété de Jan Koum et Brian Acton, deux anciens de Yahoo !, est passé sous l’étendard du géant bleu en février 2014 (pour la somme de 22 milliards de dollars). Elle a pour but de pouvoir envoyer des messages sans que ceux-ci soient enregistrés et que les profils créés ne soient pas vendus à des fins commerciales. Choses qui tendent à disparaitre quand on connait l’intérêt très relatif que Mark Zuckerberg a concernant la vie privée des utilisateurs de ses plateformes.

Et l’indépendance dans tout ça ?

Et c’est sur cette dernière application que se cristallisent toutes les tensions, Facebook ayant promis l’indépendance de l’application, comme le rapporte Jan Koum lors d’une interview lors du rachat en 2014 : « le respect de votre vie privée est inscrit dans notre ADN, et nous avons construit WhatsApp autour de l’objectif d’en savoir le moins possible à votre sujet » et de rajouter  « Si nous associer avec Facebook avait signifié que nous devions changer nos valeurs, nous ne l’aurions pas fait ».
D’ailleurs, il serait intéressant de savoir si la récente démission de Jan Koum au printemps 2018 aurait un lien avec l’annonce de Mark Zuckerberg.

Le même discours d’indépendance et d’autonomie avait été rapporté par les cofondateurs d’Instagram lors de leur acquisition par Facebook.

Il existe cependant des problèmes de taille, en premier lieu, les applications n’ont pas du tout les mêmes structures et si on veut les rassembler sous un seul et même pavillon, cela demandera une technique considérable ainsi qu’une main d’œuvre considérable.

Quel avenir pour WhatsApp, Instragram Direct et Messenger ?

Même si tout repose pour l’instant sur du papier, la seule chose que l’on sait est que les messages seront cryptés de bout en bout, comme sur WhatsApp. Mais l’avenir des 3 applications reste incertain et se propose ainsi devant nous deux chemins :

  • Les applications gardent leurs indépendances respectives, mais graviteront autour d’un noyau commun, facilitant l’échange entre les utilisateurs de chacune des applications. Mais surtout, cela permettra d’emmagasiner encore plus de données personnelles dont on sait que Mark Zuckerberg est très friand. Il faut voir dans ce cas le projet comme des ponts ou les applications seront interconnectées avec une fin commerciale.
     
  • Les applications fusionnent en une seule et même entité unique, qui deviendrait alors un indispensable et précieux moyen de communication :
    Une application pour discuter avec tous.
    Une application pour les trouver.
    Une application pour les amener et dans les réseaux sociaux les lier.
    *ahem*
    Références à Tolkien mises à part, cela mettrait à néant la stratégie de survie de Messenger. Mais offrirait une opportunité immense pour Facebook qui pourrait y voir un Goliath commercial. Cependant, ce genre de cas est peu privilégié, car il serait jugé trop agressif par les spécialistes, comme pour les utilisateurs, et cela renverrait une très mauvaise image de la maison Bleu qui se voudrait en phagocyte impitoyable.

En conclusion, l’avenir des trois applications reste en suspens, en espérant un gain pour les entreprises et les consommateurs sans pour autant sacrifier ses informations personnelles sur l’autel du profit.

Tags: Facebook

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